Un VPN promet confidentialité et sécurité sur Internet, mais jusqu’où va cette protection ? Cela s’applique-t-il dans tous les cas, même si des délits sont commis ? La police peut-elle suivre les activités VPN lorsque vous achetez quelque chose en ligne ? Quel est le rôle du pays où un VPN est enregistré ?
Toutes ces questions sont pertinentes. Voyons cela de plus près.
La police ne peut pas suivre le trafic VPN chiffré en direct, mais si elle dispose d’une ordonnance du tribunal, elle peut s’adresser à votre FAI (fournisseur d’accès à Internet) et demander des journaux de connexion ou d’utilisation. Étant donné que votre FAI sait que vous utilisez un VPN, il peut diriger la police vers celui-ci. La divulgation ou non de ces informations par votre fournisseur de VPN dépend de facteurs tels que la juridiction et la politique de confidentialité du VPN.
Quelles informations un VPN pourrait-il fournir à la police ?
Pour ce qui est de communiquer des informations sur ses utilisateurs, tout dépend des données recueillies par un fournisseur de VPN.
Il existe trois catégories principales de recueil de données :
- Journaux d’utilisation. Ces journaux incluent les sites Internet consultés.
- Journaux de connexion. Ces enregistrements incluent les heures de connexion, l’utilisation des données, l’adresse IP réelle des utilisateurs et une adresse IP attribuée par un VPN.
- Pas de journaux. Certains fournisseurs de VPN ne conservent aucun journal de vos activités VPN, excepté des informations nécessaires à la facturation et au dépannage. Surfshark en fait partie.
Certains VPN prétendent ne conserver aucun journal, mais c’est peut-être faux. Il est donc essentiel de ne pas négliger les politiques de confidentialité. Vous pourriez y trouver des éléments non souhaitables, comme un recueil de données intrusif.
Pourquoi certains VPN recueillent-ils les données des utilisateurs ? Nous y reviendrons dans la section suivante.
VPN et lois sur la conservation des données
Si un pays dispose de lois strictes sur la conservation des données, un VPN enregistré dans ce pays doit conserver des journaux indépendamment de ce qu’il déclare sur son site Internet.
Par exemple, si votre fournisseur de VPN relève de la juridiction des États-Unis ou de l’Union européenne, il ne peut pas déclarer ne pas conserver de journaux. Soyons clairs à ce sujet : la plupart des VPN Premium ne suivent pas vos activités de navigation au quotidien, mais ils peuvent conserver des journaux de connexion, des adresses IP, des informations de session ou la bande passante utilisée.
Surfshark VPN est légalement enregistré aux Pays-Bas. Ce pays n’a pas de lois sur la conservation des données. De ce fait, nous ne sommes pas tenus de stocker les données des utilisateurs. Cela est valable pour les journaux de connexion et d’utilisation. Nous défendons le droit à la vie privée et somme pour un Internet ouvert. Ainsi, il est important pour nous que nos utilisateurs ne se sentent pas surveillés par leur fournisseur de VPN.
La police peut-elle suivre les achats en ligne effectués avec un VPN ?
Il n’existe aucun moyen de suivre le trafic VPN chiffré en direct. Ainsi, la police ou les agences gouvernementales ayant besoin d’informations sur les sites que vous avez consultés doivent contacter votre fournisseur d’accès à Internet (FAI), et seulement alors votre fournisseur de VPN. La divulgation ou non des informations par votre fournisseur de VPN dépend de plusieurs facteurs tels que les lois sur la conservation des données du pays ou la politique de confidentialité interne du VPN.
Concernant les achats, à moins qu’elle n’ait des raisons de croire que vous faites quelque chose d’illégal, la police ne se soucie pas de ce que vous achetez en ligne.
L’utilisation du navigateur Tor pourrait être suspecte pour votre FAI et donc pour la police. Toutefois, vous n’aurez pas d’ennuis simplement parce que cela semble un peu suspect.
Il est important de souligner que si un utilisateur se livre à des activités criminelles, un VPN ne lui sauvera pas la mise. La police et les autorités nationales disposent de davantage de méthodes pour arrêter un malfaiteur que de demander à un fournisseur de VPN les journaux de connexion et d’utilisation.
Chez Surfshark, nous ne tolérons pas les actes illégaux même si nous ne tenons pas de journaux des activités de nos utilisateurs. Selon nous, la confidentialité en ligne est un droit fondamental, mais nous fixons des limites si vos actions nuisent à autrui.
Est-il légal d’utiliser un VPN ?
Le suivi VPN prend une signification différente lorsqu’il s’agit de pays qui restreignent l’utilisation de VPN. Dans certaines régions, vous ne pourrez pas télécharger de VPN et encore moins vous y connecter. Dans ces cas, les serveurs obscurcis peuvent s’avérer très utiles. En somme, ils fonctionnent comme une cape d’invisibilité pour un VPN, masquant votre trafic VPN et le faisant ressembler à du trafic Internet ordinaire.
La plupart des pays n’ont aucun problème avec les VPN. Cependant, quelques gouvernements ressentent le besoin de contrôler la vie de leurs citoyens sous tous les aspects possibles. Il arrive parfois que les VPN ne passent pas entre les mailles du filet. Voici une liste de pays où l’utilisation de VPN est illégale ou restreinte.
Pays | État actuel des VPN |
---|---|
Biélorussie | Bloqués |
Irak | Bloqués |
Oman | Bloqués |
Turkménistan | Bloqués |
Corée du Nord | Bloqués |
Chine | Restreints |
Iran | Restreints |
Russie | Restreints |
Turquie | Restreints |
Émirats arabes unis | Restreints |
Que retenir du suivi des VPN par la police ?
La police peut-elle suivre un VPN ? En somme, pas vraiment. Toutefois, si la police dispose d’une décision de justice, elle peut demander des journaux d’utilisation ou de connexion.
Dans l’ensemble, être totalement anonyme et intraçable en ligne est pratiquement impossible. Un VPN est un excellent outil qui vous offre davantage de confidentialité en masquant votre adresse IP, en minimisant la publicité et les tentatives de piratage. Cependant, un VPN ne vous protégera pas des problèmes juridiques et ne doit pas être utilisé comme moyen de participer à des activités criminelles.